Je réalise des micro-actions au quotidien. Ce volet de ma pratique se décline par des actions comme :
Distribuer des petits papiers, des phrases, des photographies un peu partout, dans les salles d’attente, en neurologie, en physiothérapie, en ergothérapie, en orthophonie et en audiologie. Dissimuler mes petits papiers entre les pages de magazines et de livres, sous les portes, sur les comptoirs, les bancs, les chaises. Agir sur mon lieu de travail, dans les bureaux du musée et profiter des pauses déjeuners pour contaminer les écrans de mes collègues avec des mots et des images ou pour écrire des petites phrases dans les cadres de portes, à l’intérieur des armoires. Les bureaux se remplissent d’objets étranges, de mes souvenirs et de choses dont on ne parle pas au travail. J’ai aussi ramené ma grand-mère à la vie en lui créant un avatar de jeu vidéo en ligne; j’ai imprimé des t-shirts que j’ai arborés et qui exposent des éléments très personnels; j’ai mobilisé des dizaines de femmes, des mères que j’ai rencontrées en ligne sur des groupes d’entraide pour participer à des actions de dissémination.